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 | ANGE : un public | 
Salut les imbibés et futurs imbibés !
J'ai décidé 
de créer cette page les lendemains de la Convention Ange qui s'est déroulée 
à Longlaville (54) en Novembre 2002. 
Pourquoi cette page ? Tout simplement, 
car chacun a sa petite histoire magique à propos de ANGE ! Cette page 
est donc la vôtre : celle du public fidèle de ANGE. 
Au fil de ces mots, l'on découvre 
votre rencontre avec Ange et sa musique, vos anecdotes, vos coups de coeur, 
vos souvenirs, votre passion angélique tout simplement ...
Cette page tout simple fait aussi partie, par vos témoign'ange's de l'histoire 
angélique ...
Oui, vous êtes bien au bon chapitre de ce livre des Légendes ... 
Des Légendes passées, présentes et à venir !
  
 
 
La parole est aux Fils de Mandrin :
De Dominique BARBOYON (Ex-Vagus) :
"1972... Année de ma découverte de Ange. 
J'avais alors 12 ans et ne me 
retrouvais absolument pas dans les styles de musique qu'écoutaient 
les 
"autres" de mon age. Je suis entré en symbiose avec cette 
musique qu'est le 
"prog" cette année la, par la grande porte : un oncle avant-gardiste 
m'avait offert pour Noël "Dark Side Of The Moon" des Floyd. 
Puis, ce fût la 
grande claque avec "Le Cimetière des Arlequins", entendu, 
puis écouté, puis 
dévoré sur la chaîne Dual des parents d'un copain... 
J'ai emprunté (d'aucun 
dirait "dérobé") ce disque 33 tours, à la 
pochette psychédélique, et je 
crois bien que le saphir de ma platine a du finir par atterrir sur le 
plateau en traversant le vinyle, tellement je l'ai écouté cet 
album de 
Ange. Depuis je n'ai jamais décroché, même si un ou deux 
albums ne m'ont 
pas donné les mêmes émotions, mais pour moi Ange c'est 
un tout, une 
continuité, une vraie histoire, donc avec forcément les petites 
faiblesses 
qui font qu'il existe en parallèle de très grands moments. 
Je me souviens 
encore jusqu'à quel point je pouvais économiser pour m'acheter 
des 33 tours 
de Ange : depuis 1972 ce groupe est une sorte de fil rouge de ma vie. Grâce 
à Ange j'ai découvert la poésie (celle-la même 
qui me rebutait à l'école), 
les après-midi de dessin et de peinture en écoutant Ange, l'intéret 
pour 
l'art en général... J'ai eu l'immense chance d'être, 
entre autre, parmi les 
12000 spectateurs, en mai 1977 à Lyon, lors d'un des plus gros concerts 
de 
la tournée "Par Les Fils de Mandrin" (qui a donné 
naissance au live Tome 
VI) et c'est un souvenir qui a de quoi, je crois, rendre jalouse 
l'éternité. Puis, 23 ans après, ce fût la rencontre 
avec Christian Décamps, 
lors d'une séance de dédicace à Annemasse (magazin Juke 
Box). Je suis 
arrivé, les bras chargé de mes pochettes de vinyles et de CD, 
tout 
timidement, très impressionné, et lorsque ce fût mon 
tour je lançais 
"Bonjour Christian. Celà fait 23 ans que je suis fan de Ange. 
J'aurais tant 
de choses à vous dire que la soirée n'y suffirait pas, alors 
je vais 
résumer et faire court : merci de tout ce que vous m'avez apporté 
depuis 
1972". Là-dessus, Christian s'est brusquement levé, m'a 
regardé fixement et 
m'a répondu "Hé la, doucement ! Ce n'est pas à 
toi de me remercier, je suis 
bien désolé, c'est à moi de le faire pour nous avoir 
permis d'exister...". 
Depuis j'ai l'immense bonheur de partager avec lui une amitié vraie 
et 
sincère. Je suis devenu membre de l'association de soutien à 
Ange "Un Pied 
Dans La Marge", puis le relationnel de cette même association. 
Ange c'est 
mon voyage, mon vaisseau culturel, mon navire musical préféré, 
mon 
adrénaline en clé de sol, en clé de ciel. Le rêve 
et les anges existent, je 
les ai rencontrés !" 
z
"Lorsque j'ai rencontré pour la première 
fois Daniel HAAS, c'était à VESOUL 
en mai 1999. Il prenait le soleil, debout, tranquille, sur le péron 
de son 
magasin de musique. Lorsque je me suis approché de lui je lui ai dit 
: 
"Bonjour Daniel. Tu ne me connais pas, mais moi ça fait bientôt 
trente ans 
que je te connais !" 
ce à quoi il m'a repondu : "Ah bon ! Et bien entre alors !" 
Puis nous nous sommes retrouvé au bar du coin, devant quelques bières, 
et 
dans la soirée il est venu me voir en concert avec mon groupe, au 
restaurant La Goulotte (à Faverney). La soirée s'est terminée 
en beuf, 
après qu'il ait gentillment accepté de jouer de la basse, sur 
scène avec 
nous, sur le titre "Le Nain de Stanislas"..." 
z
HENRI, Arras, Pas-de-Calais, France, planète Terre......
"Cela fait toujours plaisir de 
savoir que c'est une très bonne maladie que d'être "imbibé" 
de ce groupe de légende qu'est ANGE. 
Pour ce qui me concerne, c'est une 
histoire, une vraie puisqu'elle dure depuis 26 ans. 
En effet, j'étais en seconde (15 ans et demi...), 
mes connaissances musicales tournaient 
autour de J. BREL, G. BRASSENS, L. FERRE, PINK FLOYD, 
GENESYS, DEEP PURPLE ... 
Entre copains de classe, nous nous échangions 
ces fameux vinyls 33 tours afin d'élargir 
nos connaissances. Un jour, un copain avait sous le bras 
un 33 tours 
dont la pochette m'a figé sur place : 
ANGE   "Au delà du Délire". Je ne connaissais pas du tout. Je lui 
emprunte, première écoute à la maison... 
Eh oui, tu as tout compris....
A dater de ce jour, j'ai plongé 
dans cet univers magique de mots 
agrémentés par cette musique envoûtante 
pour ne jamais regagner la surface. Aujourd'hui encore, 
je me plais a être 
plus qu'imbibé, je me suis noyé 
avec cet ANGE et à chaque album qui passe, je 
ne regrette pas de ne 
jamais trouver la bouée de sauvetage car 
à chaque concert j'y trouve mon oxygène, 
le pur, le vrai, sans contrefaçon ... 
Je suis toujours heureux lors de ces 
prestations comme l'Olympia, le 
Zénith et toutes autres salles bien sur : 
le public est toujours au rendez-vous, c'est lui son 
meilleur média. Ils ne 
sont pas dupes, ils savent reconnaître 
l'authenticité, la valeur de ces "ANGES" 
à travers ce Monsieur qu'est 
Christian DECAMPS. Lui, il a toujours 
fonctionné avec ses tripes car c'est un pur. Seule 
la richesse de l'être 
humain l'intéresse, j'en suis persuadé. 
Je l'ai encore plus ressenti après ma première 
rencontre avec lui lors du 
concert à Vesoul dont il en a tiré un album 
live. 
Il y a tant à dire sur ce groupe, 
mais d'autres le font mieux que moi a 
travers d'excelents articles ou livres. 
Pour ma part, à chaque fois 
que j'évoque ce souvenir de la pochette sous 
le bras du copain, c'est toujours avec 
le même plaisir toujours aussi intact.....  
Alors, comme chacun le sait : 
un ANGE est éternel, donc par la force 
des choses mon histoire aussi, et une fois de plus j'ai 
pris beaucoup de 
plaisir à te la raconter ... " 

PHIL UMBDENSTOCK (illustrateur des albums de Ange) :
"Salut, comme promis quelques 
lignes sur ma rencontre avec Ange: 
Ma rencontre en tant que spectateur: 
C¹était, il me semble en 1972, Ange se produisait 
à Colmar à la Halle du 
Marché qui comme son nom l¹indique était 
un grand hall ou on faisait son 
marché. Pour moi, à l¹époque 
le rock se limitait aux "Rolling stones" et 
quand mes potes  insistèrent pour m¹emmener 
voir Ange,un groupe de rock 
français je m¹attendais à découvrir 
une sorte de copie des stones genre 
"Chaussettes sauvages". Le batîment était 
conçu pour accueuillir un marché 
et non un spectacle musical. Donc pas de sièges, 
pas d¹estrade, pas de zones 
bien définies: c¹est donc assis par terre 
à deux mètres de la scène que j¹ai 
vu débarqué "le Vieux de la Montagne". 
Ce fut la claque, THE claque, et je 
ne m¹en suis jamais remis. 
Ma rencontre en tant que dessinateur. 
C¹était en mars 1974. 
Ayant découvert avec Ange que le rock pouvait 
être "Théâtre", la musique 
pouvait donc devenir "image". A l¹époque, 
pour assister gratuitement aux 
concerts à Colmar, je dessinais pour l¹organisateur 
local, en échange d¹une 
place de concert, un tract représentant le groupe 
qu¹il avait invité. Une 
pile de tracts trainait en coulisse et c¹est tout 
à fait par hasard que 
Christian a vu mon travail. A la fin du concert Thierry 
Rohmer, 
l¹organisateur du concert est venu me trouver en 
me disant que le groupe 
souhaitait me rencontrer. C¹est ce jour là 
que j¹ai rencontré Christian qui 
m¹a dit avoir apprécié mon illustration 
pour le concert et m¹a demandé si 
j¹étais d¹accord pour réaliser 
la pochette intérieure de leur prochain album 
(Au-delà du Délire). Inutile de vous dire 
que je n¹ai pas hésité une seconde 
pour la réponse. Je viens de me rendre compte 
que c¹était il y a presque 
trente ans, merde comme le temps passe ! " 

NICO DE ROMANS :
"Bon pour l'anecdote, j en ai 
une pas mal : en faites c'est ma grande 
rencontre avec Christian au mois d' octobre. Le 5 Ange 
a donné un concert 
près de Grenoble, quelque jour avant j' étais 
sur le net et j ai laissé un 
message  a Dominique (clavier de Ex vagus). Peu 
de temps après il me 
demande tout simplement si ca m' intéresse d' 
emmener Christian Décamps a la fnac de 
Grenoble. Peu avant le concert, donc il decide de m' 
inviter a passer l'après-midi 
avec ANGE : la tu vois j ai eu la plus belle après-midi 
de ma vie !  Tout c'est bien 
passé, j ai eu l impression pendant quelques heures 
de faire partie du 
staff, une griffe de Caro m'a fait super plaisir elle 
m'a mis merci d être en 
face et a côté de nous. Là j ai realisé 
la gentillesse du groupe ANGE ce 
besoin que j ai par rapport a eux et eux, je pense, ont 
besoins de nous." 
z
Jean-Michel du groupe "Présumés Coupables" :
"Pour nous (surtout le chanteur et moi) ces deux jours 
(Convention Ange 2002) ont été 
inoubliables. Nous avons poussé nos premiers délires sur "Captain 
Coeur de Miel" alors que nous n'avions que 13 ou 14 ans, il ya donc 
plus 
de vingt ans. On n'aurait jamais imaginé à ce moment qu'un 
jour nous 
serions invités à un festival avec Ange. J'ai aussi été 
très agréablement 
surpris par la gentillesse et l'accessibilité de Christian et du groupe...puis 
par l'excellent concert avec en plus dans la playlist notre fameuse 
chanson fétiche." 
z
HENRI, Arras, Pas-de-Calais :
Première étape :
"Première étape 
: 1994, je vais acheter mes cigarettes au tabac où 
j'ai l'habitude. dans un coin, une affiche: 
Christian DECAMPS le chanteur du groupe ANGE 
seul en scène à Liévin. C'est juste 
à côté d'Arras..... 
J'y enmène quelques amis, ils m'ont affirmé 
après le spectacle avoir 
vécu quelque chose de magique......... 
Je les ai compris, connaissant le Monsieur............." 
 
 
Deuxième étape :
2ème étape :  
LONGUEAU, Somme (80), le 6 mai 2000. 
Ce jour là, je réussi à décider 
un ami de m'accompagner au concert... 
Voilà les prestations de ANGE que j'affectionne 
: petite salle, public au rendez-vous ... 
Au fil des chansons qui s'enchaînent, la chaleur 
s'installe dans les coeurs et les âmes ... 
Mon ami y compris..... 
 
 
Troisième étape :
14aout 2000, fête des guides 
à CHAMONIX. 
Au programme, ces messieurs de chez ANGE. Je pars donc 
pour quelques jours 
en prenant au passage un ami de l'est. Détour 
par la Suisse, décor oblige, arrivée à 
Chamonix et découverte du lieu du concert : magnifique 
avec toutes ces montagnes 
entourant la scène. 
Je peux t'assurer que la prestation des ANGE fut à 
la hauteur du cadre. 
Quand ce fut terminé, mon ami me proposa de descendre 
plus bas vers le sud, 
il voulait rester le plus longtemps possible dans cette 
part de rêve que ces 
messieurs de chez ANGE 
venaient de lui apporter. Pour ma part, ça ne 
changeait pas mes habitudes ... 
 
 
Quatrième étape :
Octobre 2000. Brocquières 
dans la somme. Concert acoustique. 
Cela se passait dans une grange, pas d'amplis, le son 
naturel des 
musiciens à l'état pur. 
Mes amis de l'Est avaient fait le voyage histoire de 
profiter de l'occasion. 
Certes, ce fut court mais tellement chargé d'émotions... 
  
z
Bibi (quelque part en Françe !) :
J'ai découvert Ange lorsque 
j'avais 14 ans ou quelque chose comme ça ... (début 80). 
Et me voilà partie à la découverte 
d'un monde de doux dingues......entre 
poésie, contes et délires délicieux 
.... 
A cette époque, Ôde à Emile me marquait 
tout particulièrement....ainsi que "Ces Gens là" 
dont je trouve l'interprétation magnifique ; bel 
homage à notre ami Jacques Brel. 
Bref, de vrais zicos, de vraies voix, des textes magiques, 
tout pour flatter 
nos oreilles et notre imagination..... 
z
JOËL (le webmystère de ce site !) :
Pour une surprise, ce fût une surprise ! 
Un reportage sur ANGE dans la nuit du 25 au 26 janvier 2003 sur France 3 
! 
Heureusement, j'avais été prévenu par l'intermédiaire 
d'Un Pied Dans La Marge via "Plouc Magazine" ! 
Et quelle surprise : "Un Ange passe", un reportage de 52 minutes 
sur ANGE ! Magnifique reportage sur toute la carrière du groupe : un 
fabuleux voyage, une aventure ! 
Ah ! Depuis le temps que j'attendais cela .... une reconnaissance ... 
MERCI FRANCE-3 ! (si vous avez l'attention de rediffuser celui-ci, une heure 
de plus grande écoute serait vraiment un plus ! ) 
z
Aurore 17ans (en 2004), Longwy :
"Salut !!!! Je suis allé 
voir ANGE la première fois quand j'avais 6 ans !! Depuis, j'ai fait 18 
concerts de plus !
Je regrette d'avoir eu peur d'aller d'aller les voir (personnellement) au début 
! Mais, depuis la Convention 2002 à Longlaville, j'ai découvert
que c'était des personnes comme tout le monde et qu'ils sont d'une énorme 
gentillesse ! 
J'aimerai voir la chanson "Réveilles toi" en live car elle 
signifie beaucoup pour moi.
Un de mes meilleurs souvenirs est d'avoir pû échanger des lettres 
avec Caroline."
z
Nicolas Papadopoulos 
(Petit Fils -Belge - de Mandrin)
(Extrait du courrier reçu d'un Fils de Mandrin 
Belge : Ce mail est un trés bel hommage à notre cher groupe ANGE 
!)
"Bonjour Joël,
Je viens de visiter la partie Ange-élique de ton site. Bravo pour ce bien bel hommage, et surtout merci pour toute cette lecture intéressante!
Cela ne fait que depuis 2 ans que j'ai appris à connaitre Ange. C'est un magazine hollandais (ma langue maternelle!) de rock progressif qui m'en a fait découvrir l'existence. Cela m'intriguait, ce groupe qui faisait depuis si longtemps du rock symphonique chanté en français. Je l'ai donc mis dans la liste de nombreuses choses à découvrir. Mais par où commencer? C'est qui z'ont d'jà fait pas mal d'albums, cette bande de Frenchies! Ah, pourquoi je suis né l'année où est sorti leur première galette "Caricatures"...
En 2002, j'ai passé quelques jours à Paris et ne voilà t'il pas que je tombe tout à fait par hasard dans le Virgin Megastore aux Champs Elysées sur un coffet de se groupe Ange, disdonc. "Ad libitum", que ça s'appèle. Voilà qui est interéssant... Oh, et ils font une reprise de "Ces gens-là" de not' Jacques national! Décidément très intéressant... Quel beau point de départ pour découvrir leur carrière. Mais donner tant d'argent à 3 CD's d'un groupe dont je n'ai encore jamais entendu une note, risqué quand même... Faudrait d'abord commencer par écouter leurs derniers travaux. Cette fois-ci c'est décidé, je m'y mets!
Et me voilà quelques semaines après, rentré de mon disquaire. Comme je le fais toujours, je m'installe devant mon lecteur de CD pour écouter quelques extraits des CD's achetés. Je vais entendre mes premières notes Angélques: une intro calme, un climat un peu sombre et inquétant... Puis, une voix: "Regardez-les, ces damnés de la terre...". "Ils ont peur de sourire! Peur d'avoir peur!". L'intensité me prends à la gorge, et je ne parviens pas à me résoudre à passer à un extrait suivant. Fermons les yeux et laissons-nous emportez... Puis, la finale: "Ils ont effacé la beauté du silence...". Je sursaute. Rarement été tellement impressionné dès la première écoute, moi! Ca y est, ils m'ont eu. Et merde, j'ai une vingtaine d'albums de retard!
Le mois d'après je me rue sur "La voiture à eau". Non, c'est pas possible, il est encore meilleur que "Culinaire Lingus"! Et je découvre la plus belle chanson d'amour que j'ai entendu: "Elle fait mes rides". Ensuite je veux m'attaque au coffret. C'est là que les ennuis commencent. Pas facile de trouver du Ange en Belgique. Faudra chercher de nouveaux magasins, des sites internet qui pourront m'aider... Mais qui cherche trouve, et j'empare de ce qui doit être un des dernièrs exemplaires disponibles. Ah là là, ces 3 CD's! Il n'y a vraiment pas beaucoup à jeter! Et il y des choses qui mettent sérieusement le coeur en flamme: "Rien n'est trop beau pour toi" (qui m'émoit presque aux larmes), "Hymne à la vie" ("Chasse ma haine et mon ennui", quel vers!), "Là pour personne" (voilà ce que c'est, l'amitié!) et j'en passe et des meilleurs.
Il y avait aussi ce morceau dont l'intensité m'intriguait: "Réveille-toi". Comme on ne comprend pas trop bien tout ce que Christian chante, je me mets à chercher les paroles sur le net. Impatient, je les imprime et écoute la chanson. Un des plus grands chocs de ma vie! C'est tellement intense, beau, triste et fou à la fois. Même après la 5eme écouté d'affilé, les frissons étaient toujours là!
Depuis j'ai continué ma collection. Grace à des commandes en import et (le réseau) amazon.fr. Ces semaines-ci, je me passe en boucle "Fou", "Sève qui peut" et "3eme étoile à gauche". Mr. Décamps et sa bande ont changé mon existence. Les fois ou j'ai un coup de blues, je me dit que par exemple j'ai encore les 2 DVD's d'Ange à découvrir, ou "Nu" de Chistian, et cela va un peu mieux.
Maintenant j'ai découvert sur ton site qu'ils ont passé un reportage de 52 minutes sur FR3... "
z
Frederic Gerchambeau : "Souvenirs... Souvenirs...- 
Ange en concert au Zénith" 2002
32 ans et toutes ses dents pour mordre encore dans le plus 
beau de la vie, ça se fête !
Et chez ces gens-là, la fête on sait vraiment ce que c'est !
Ange était ce soir-là vraiment à son Zénith (de 
Paris) !
Oh oui ! Ah le fantastique concert que vient de nous donner là ce 13 
octobre
Christian Décamps et ces Anges de l'Envers (du décor). Pantagruelique 
,Gargantuesque ! Du pur Ange, quoi.
18h00. Une lampe de poche s'agite derrière la batterie qui surplombe 
la scène encore déserte.
C'est un signal. Vers qui ? Vers quoi ? Mes yeuxscrutent la salle comme ceux 
d'un chat recherchant une souris... 
Là-haut, au dessus de l'énorme console de mixage, une lampe rouge 
vient de s'allumer.
Celle d'une caméra vidéo. Boudiou, si on filme ça, c'est 
que ça ne sera du concert au rabais. Je dirais même que ça 
promet...
18h00 et vingt secondes. Et paf ! A peine avais-je pensé cela qu'Ange
démarre pleine gomme avec un "Nonne assistante à personne 
à Tanger"
badaboumesque. Décidément, quand Ange vous promet le Paradis, 
c'est pour tout de suite !
Au cours de la chanson suivante, jouée avec tout autant de joie et au 
moins autant de watts, et comme je suis un homme,
rien qu'un homme, je n'eus d'yeux que pour la jolie petite nouvelle du groupe, 
Caroline Crozat.
Quelle voix divine et quelle puissance d'enfer ! Pas étonnant qu'on en 
ait fait une Ange !
Et si mes yeux en prennent plein les mirettes avec l'angelette, mes tympans
s'en prennent aussi maintenant plein les oreilles avec cet "Ethnies" 
lancé à la face du ciel tel un brûlot.
Déjà trois chansons et aucune chance dereprendre sa respiration 
!
Heureusement, le concert se fait à présent plus rond avec "Le 
ballon de Billy".
Ange ne joue plus, Ange s'amuse. Et c'est dans ces moments-là qu'il nous 
"play" peut-être le plus...
Je parlais de rondeur, voici une ronde. Mais fortement dopée en "Adrénaline" 
toutefois.
Ange commence à nous présenter ici, sur scène, son tout 
dernier album,
avec un Gilles Péquignot très agile de l'archet et du violon sur 
cette superbe mélodie joliment celtisante.
Tout à coup, l'atmosphère se fait nettement plus sombre... "Jusqu'où 
iront-ils ?"
se lamentent glacialement un Ange subitement obscur et tout juste éclairé 
par une fine cage de rayons de lumière d'un blanc cru.
Mais, ouf ! cette plongée dans le noir intense ne dure pas. Car voici 
letemps de la danse... Et quelle danse ! 
Car sur "Culinaire Lingus", notreChristian Décamps n'a pu se 
retenir d'un tango des plus lascifs avec une 
Caroline Crozat. Et comme je ne suis qu'un homme, rien qu'un homme, je n'ai 
pu que le comprendre... et l'envier !
Après ces quelques pas enlacés, voilà un petit retour sur 
le passé.
C'est d'abord Claude Demet qui est invité sur les planches pour tracer 
dans les airs l'air d'une bien sympathique "Virgule".
Puis c'est au tour de Guenole Biger de s'emparer de la batterie tandis que Daniel 
Haas empoigne sa basse pour une "Ode à Emile"
de toute beauté suivit de l'envoûtante magie d'un "Sur la 
trace des fées". Un rêve passe au milieu des Anges... 
Un rêve ? Que dis-je ? Nous sommes maintenant "Au-delà du 
délire"...
Christian "Godevin" Décamps s'auto-proclamant Roi des Animaux 
nous montre ses talents de sorcier en transformant
le public en chiens, en oiseaux et en chats, puis ses talents de dompteur et 
de maître-chanteur en faisant aboyer, 
siffler et miauler toute sa ménagerie...
La scène se vide. Seul reste Tristan Décamps qui agonise de rage 
sur "Le Bal des Laze", arraché à la force des claviers 
à Michel Polnareff.
Le groupe revient in extremis sauver Tristan de la corde qui l'attend pour un 
"On sexe" particulièrement hot.
Hassan Hajdi fait l'amour à sa guitare tandis que Thierry Sidhoum caresse 
vigoureusement sa basse.
Pour ne pas être en reste Hervé Rouyer culbute sa batterie, ce 
qui ne manque pas de faire
hurler de plaisir une Caroline Crozat haut perchée sur son septième 
ciel. On sexe-cuse du peu !
Bon, un petit moment de calme serait le bien venu... Et justement c'est Francis 
Lalanne qui est le bienvenu
sur un "Shéhérazade" tout droit venu de la gare de Troyes. 
Rien à dire, ce concert est vraiment sur de bons rails !
Enfin, pas tout à fait. Car Jean-Marc Miro grille maintenant un fusible 
et chante à qui veut l'entendre "Si j'étais le Messie"
accompagné de Manu, du groupe Tryo, qui penché sur ses tablas 
fait mine de ne rien entendre de ces
groupe Tryo, qui penché sur ses tablas fait mine de ne rien entendre 
de ces sornettes.
Mais si, mais si, notre Ange revient au grand complet "Crever d'Amour" 
sur
un duo de voix entre Caroline et Tristan qui se transforme vite en un duel mortel.
Et puisque la mort et l'amour rôdent, nos Anges en profitent pour jouer 
les "Cadavres Exquis".
Il faut dire que n'importe qui serait totalement couché raide après 
avoir exécuté les 2 heures de concert méchamment dense 
et
intense que le groupe vient d'envoyer ad patres. Et oui, nos Anges sont parfois 
tuants. 
Surtout quand ils saluent et quittent la scène en nous laissant exsangues 
de leurs chants.
Petit rappel : pour qu'un groupe revienne quand il est sorti de scène, 
il faut crier "Une autre ! Une autre !".
C'est ce que le public a fait, bien sûr. 
Car cela fait partie du jeu : le groupe part, le public crie. C'est un peu comme 
un Guignol pour les grands.
Et le groupe est revenu, bien évidemment. Et le public a feint de croire 
que c'est lui, qui par ses cris,
a fait revenir le groupe, comme s'il s'était s'agit d'incantations magiques. 
Mais tout cela était prévu d'avance...
La preuve ? Notre Christian Décamps redéboule en moins de deux 
sur les planches accoutré en indestructible loup-de-mer
bandissant sa vieille amie de canne. Et dans le même temps le groupe nous 
ensevelit sous la houle hurlante 
d'un "Capitaine Coeur de Miel" à vous faire pâlir une 
tempête. Si le coup n'était pas préparé de longue 
date, c'est pour le moins sacrément bien imité...
Mais il y a pire ! Ange nous ressort maintenant une furieuse version de "Docteur 
Man", la face B d'un de leurs 45 tours des années 70.
A qui fera-t-on croire qu'ils ont réappris cette chanson pendant qu'ils 
jouaient la précédente ?
Et ce "Vu d'un Chien" qui date d'il y a plus de 20 ans, et que le 
groupe nous balance maintenant 
en pleine poire comme s'il venait de la composer juste pour nous mordre avec 
?
Ange ne prend désormais plus de gants et entame un "Ces gens-là" 
digne d'un géant grand comme un Brel. 
Et chez ces Anges-là, quand on bat le rappel, on y va jusqu'au bout...
Quitte à se frotter en direct live sur scène avec le "Quasimodo" 
du géant
des géants Hugo. Juré que Victor l'Immense a dû en danser 
sur sa tombe !
Le livresque personnage ébloui et vaincu par des flots d'harmonies, le
groupe s'en fait à présent un indéfectible ami en lui entonnant 
son "Hymne à la vie".
Et pour que la fête soit complète, Ange tape le boeuf "Autour 
d'un Cadavre exquis". 
Cinq guitaristes se relaient de solo en solo jusqu'à usure total des 
cordes.
Maintenant 3 heures et trente minutes que Christian Décamps, ses angelots 
de tous âges et de tous disques et autres célestes invités 
enflamment le Zénith.
Une fantastique ovation sonne l'arrêt des festivités pour permettre 
à Ange de regagner son ciel. 
Tous les participants de ce fabuleux concert reviennent donc sur scène 
pour un dernier salut.
Une incroyable brochette de 17 musiciens et 1 peintre.
Merci encore, Ô vous Anges rockéens.
Revenez bientôt nous conter vos ballades à rêver debout.
J'ai posé la question à un des ingénieurs du son lors de 
ma sortie de la salle :
il y aura certainement un disque souvenir de ce 32ème anniversaire sonique 
et tonique d'Ange...
Frederic Gerchambeau
--- Il n'est jamais trop d'Art.... 
---
z
Patrick 
Gautreau - Imbibé
 
 
C'était en 1975 à la sortie de "Emile Jacotey". A l' époque cette musique, ce son , ces paroles étaient très novateurs et correspondaient bien à l'esprit des jeunes, dont je faisais partie (et oui le temps passe !). Mon cousin Jean-Luc m'avait fait découvrir Ange ! (Ode a Jean-Luc).
Nous avions alors acheté les vinyles de "Caricatures" "le cimetière des Arlequins" "Au delà du délire" (tout trois disques d'or). Nous nous délections des journées entières à découvrir les pochettes. Les dessins étaient fabuleux et nous faisaient rêver. Nous écoutions studieusement les morceaux "le soir du diable" "De temps en temps" "Fils de lumière" pour ne citer qu'eux. Les paroles de Christian Décamps nous faisaient voyager dans nos têtes, et ce son si unique et étrange avec Francis Décamps au clavier et autres Brézovar, Haas, Jelsh pour enflammer l' ensemble. Nous avions l' impression d'être, avec ce groupe, sur la même longueur d'onde !
Puis ce fût les concerts, et là nous avons pu apprécier la force scénique très théâtrale du groupe. Oui, il y avait bien une ambiance "Ange" ! Je me rappelle de mon premier concert à Nantes, sous un chapiteau bondé, c'était délirant. La moitié de la foule était passé sous la toile du chapiteau pour ne pas payer ! Il y avait une fumée opaque bleutée et très odorante, et Ange charmait tout ces jeunes ! Christian était le plus virulent sur scène, dans les derniers morceaux, il descendait avec le public et nous dansions dans une communion à faire pâlir les "Stars ac" et autres navets d'aujourd'hui !
Ensuite Jean-Luc s'en est allé "Mourrir sur les fesse du bon dieu" et depuis, en sa mémoire, je suis resté fidèle au groupe. J'ai eu la chance d'effectuer mon service national à Besançon en 79/80, ce qui m'a permis de me rapprocher de leur fief et d' apprécier d'autres concerts à Colmar, Belfort, etc...
Depuis, j'ai suivi l'évolution de la carrière, je possède toute leur discographie, un cadeau à chaque fois ! j'ai aimé la première génération et j'apprécie tout autant la seconde. La transition est réussie ! Chapeau bas Christian !
En 2003, nous avons décidé avec 
des amis d'aller faire un petit tour à Port sur Saône à 
la convention, histoire de se retrouver entre  "fous d'Ange".
z
Thierry BAUBY :
BACKSTAGE - Ange à Port sur Saône
ANGE à Port sur Saône 
le 18 août 1999 au gymnase (étrange affaire, encore et toujours 
la pluie, sommes-nous maudit ???) pour un concert absolument exceptionnel par 
la forme et la force du groupe ce soir là... Moment magique car Christian 
Décamps & Fils redevenait à cette occasion le groupe ANGE 
qu’il n’a finalement jamais cessé d’être, ce n’était qu’une 
question de pendule mal réglé, et bien voilà c’est fait, 
et le grand ANGE était pour cette soirée dans une forme olympique. 
Nous avons eu droit à quelques extraits du dernier album «La Voiture 
à eau» qui sont venus expliquer la continuité d’un groupe 
en parfaite communion avec un public allant de 7 à 77ans et qui passait 
bien entendu par toutes les régions de France, mais également 
par le Luxembourg, la Belgique, le Japon, le Liechtenstein, et je soupçonne 
même que ANGE est écouté en Papouasie...
Moment fort de ce concert : Un Tristan Décamps voulant à tout 
prix grimper sur ses claviers pour voir s’il en joue aussi bien des pieds que 
des mains, un Christian Décamps en «geisha merveilleuse» 
de poésie, de tendresse mais aussi d’une hargne contenue et distribuée 
au bon moment tel un acteur du théâtre «No» , un Hervé 
Rouyer qui a fait pâlir le batteur du Muppets Show, un Thierry Sidhoum 
qui avait des crampes à force de prendre sa basse pour une 8 cordes alors 
qu’elle n’en a que 5, un Hassan Hajdi se prenant quelquefois pour Chuck Berry 
faisant le boeuf avec Joe Satriani... Alors forcément, dans de telles 
conditions comment voulez-vous que le public ne réagisse pas au quart 
de tour ???  Et tout cela pendant un peu plus de 3 heures. Et puis pour 
terminer ce magistral concert, un «boeuf» sans hormones (ou seulement 
mâle...) made in France avec un certain Claude DEMET (guitariste sur Guet-Apens) 
sur un blues complètement improvisé qui m’a redonné goût 
à la bière (moi qui n’en buvais plus depuis 12 ans...). En toute 
simplicité : c’était bien, c’était grand, c’était 
bon, c’était un bon vin qui a vieilli pour devenir un très grand 
cru. Et vous les retrouverez à l’OLYMPIA le 26 MARS 2000 . Et toc...   Thierry 
Bauby (Les Goulotteries Numéro 26 de octobre/novembre/décembre 
1999)
Un "vieux" texte que Thierry avait ecrit sur son fanzine "Les 
Goulotterie" a l'époque ou il avait encore son resto concernant 
le concert de ANGE a Port sur Saone le 18/08/1999 et qui fut finalement la 1ere 
convention ANGE dont il était l'instigateur auprès de la mairie 
de Port sur Saone... et surtout c'était le 1er concert ou le groupe Christian 
Décamps & Fils reprenait officiellement le nom de ANGE. Enorme souvenir 
ah lalala !!! 
z
Isabelle SANCHIS : (Reine du 
Rêve Argentique en Noir et Blanc)
 
 
 
Quand je me penche 
en arrière, je m'aperçois que cela fait déjà 16 
ou 17 ans. Pourtant, il me semble que c'était hier, tellement ça 
m'a pris les tripes. Je n'avais jamais écouté pareille oeuvre. 
Je découvre un album, des artistes, des textes, des musiques toutes plus 
enchanteresses les unes que les autres. J'avais tout juste 20 ans et la soif 
de découvrir la vie ! Alors, imaginez-vous (d'ailleurs vous imaginez 
bien puisque vous êtes tombés dedans aussi !), la déferlante 
d'émotions qui vous passe dans tout le corps ! C'est inoubliable ! 
C'était dans une ambiance chaude et feutrée, devant un feu de 
cheminée, au coeur d'une chaleureuse pièce habillée de 
rouge, meublée d'instruments de musique, de sculptures et autres tableaux 
ici où là. C'était dans la banlieue nantaise, en hiver. 
Il régnait autant de chaleur dans nos coeurs que de froidure derrière 
les fenêtres. C'était chez "mon ami de toujours" comme 
j'aime à l'appeler. Nous étions quelques jeunes à déguster 
ce talent nouveau pour moi, autour de vins tout aussi gouleyants ! J'ai eu le 
plaisir d'emmener mon ami à la convention l'an dernier. C'était 
notre premier concert en commun ! Quel bonheur ! Merci Christian de ce cadeau 
angélique ! 
Oh... 
J'allais oublier le mot de passe... 
SEVE QUI PEUT ! 
z
 
De Sylvestre (Silvain Goillot du groupe 
Maldoror)
Je te fais part d'une petite anecdote lors 
de mon concert de Ange à Toulouse.
 
Un Ange bleu dans la ville rose
 
"Le retour de Ange est programmé ce soir à Toulouse." C'était il y a quelques temps, ma mémoire a toujours eu du mal à retenir les dates... Toujours est-il qu'avec une petite poignée de copains, tous aussi fans de Ange les uns que les autres, du haut de notre vingtaine d'année (ça m'reprend, me souviens plus très bien) nous nous étions donnés rendez-vous au TILT, la salle qui acueillait notre groupe fétiche. "Ils étaient tous réunis, le Christian de la famille avait flanqué sa bedaine aux confluents de cieux." Francis, Jean Pierre et Daniel si je me souviens bien... Une petite salle bien pleine et d'emblée le ton était donné : Christian rentre avec un hibou posé sur son épaule et des yeux rond comme des hublots ! A l'époque j'étais très friands de concerts, et je n'en étais pas à mon premier. Et malgrè tous ceux qui ont suivi, celui là reste le meilleur ! Cette proximité, cette chaleur, cette émotion, je ne l'ai jamais vécu à nouveau...
Mais venons en au fait : Christian Decamps 
avait passé la soirée à cogner sur une cloche avec une 
baguette de batterie qui a fini dans un piteux état. Et à la fin 
du concert j'ai eu l'heureuse idée de la demander au roadies qui commençait 
déjà à ranger le matos. Et à ma grande surprise 
il a accepté sans hésiter. Malheureusement, un fan juste à 
côté de moi m'a "doublé" !!! Malgrè mon 
désarroi du moment, j'en garde maintenant un super souvenir et j'en 
ris encore...
 
 z
De Marc Albericci, alias Couteau suisse
A 
propos de Couteau suisse
Je vous dis, je suis né en dix neuf cent cinquante huit, c’n’est pas d’aujourd’hui. Je suis né ici, mes parents ont toujours habité ici, mes grands-parents aussi… Et ce n’est même pas vrai ! Ils n’exerçaient même pas le métier de maréchal-ferrant. Je ne suis qu’un couteau suisse, la queue en tire-bouchon, le tranchant aiguisé et l’âme multifonction. Je suis sans doute un peu fou, fou d’une autre vie. Je suis sûr qu’un jour les poules auront des dents. Et au-delà de mon sourire éclate une huître gonflée de perles, fixant mon jardin à l’Eden par son collier miraculeux. Et puis je suis content ; et puis vous êtes contents ; et puis ils sont contents alors je suis content que tout le monde soit content !
Depuis le temps que je promettais à Joël quelques lignes sur son site, il fallait bien que j’ose. Ma petite contribution est en très honorable compagnie. J’en suis un peu intimidé. J’ai le plaisir et le privilège de connaître certains de ceux qui ont ici prêté leur plume (ou leur clavier) pour écrire un mot. Et c’est du beau monde qui est entré là, de sacrés Arlequins. Ange a un public et ce n’est pas n’importe lequel.
Aimer Ange, c’est adhérer de fait à une certaine façon de voir les autres, de considérer le monde. Ange ne se consomme pas. Ce n’est pas du produit calibré et fabriqué pour décrocher la plus large part de marché et faire un maximum de marge, le temps d’un coup commercial. Ange, c’est 37 ans d’amour entre une bande d’artistes et leur public. Ange, on entre dedans ; on tombe dans la marmite et les effets de cette potion magique sont permanents. Certains ont si bien barboté dans le chaudron de l’Apprenti Sorcier qu’ils en sont tout imbibés. Un beau jour, on en prend conscience et on renvoie un petit imprimé au 25, rue Victor Hugo 59410 ANZIN avec un petit chèque de 25 € à l’ordre de Un Pied Dans La Marge, histoire de prendre acte qu’on est de la famille. D’imbibé potentiel on devient imbibé réel, en attendant de devenir imbibénévole. Entre deux concerts, on complète sa collection de disques, en l’étendant à Christian Décamps et Fils, à Kaharo voire aux Gens de la Lune ; bref, toutes les productions touchant de près ou de loin à l’univers angélique. On fait des centaines de kilomètres pour une convention, pour une soirée à écouter Cap’tain Cœur de Miel maudire les écueils et à partir Sur la trace des fées dans une Voiture à eau conçue par un Psychosomagique génie. Et quand pour faire la route on embarque quelques fous-d’Ange dans sa roulotte, le voyage est plus que joyeux.
J’ai commencé ces lignes par quelques mots d’Ange car c’est par là que je suis entré sur cette planète. J’allais avoir 15 ans quand de la chaîne de mon grand frère est sortie une voix sonore déclamant : « Une péniche de joie glisse sur mon lacrymal. J’ai singé Attila, pissant du haut d’son ch’val… » Et j’ai pris tout ça dans les oreilles, d’un coup. « Kikséksa ? » me dis-je. Et plouf ! Dans la marmite ! Ce sont les mots qui m’ont accroché. « Au commencement était le Verbe. » (Jean 1.1, soit. Mais là c’était Christian. Et Christian n’est pas messie, heureusement pour sa mère…) La musique allait si bien avec les mots, elle m’allait si bien aussi que j’ai aimé ça tout de suite. C’est à cette époque que j’ai aussi découvert Yes. Genesis vint un peu plus tard.
Mon premier concert en mai 1977 est sur le Tome VI et sur Par les fils de Mandrin millésime 77. Pour la première fois, en vrai, je voyais l’homme-au-chapeau-pointu-qui-tisse-de-ses-yeux-la-trame-universelle. Des péniches de joie roulèrent sur mes lacrymaux. Comme beaucoup, j’ai passé les années 80 à écouter mes disques, de temps à autre. J’ai manqué de belles occasions, des Zéniths historiques, la tournée d’adieu des pères fondateurs... J’ai repris le fil avec le Dalaï Lama puis 3ème étoile à gauche et un très beau concert à Massy en 1997. C’est fin 2002 que je suis devenu imbibé actif et j’ai vécu mon onzième concert en septembre 2006 à Fontenay-le-Comte. Depuis mai 2005, je laisse des mots sur le forum de Un Pied Dans La Marge sous le surnom de « Couteau suisse ». Tout cela m’a donné le plaisir de belles rencontres. Je ne connais certains que par correspondance, j’ai partagé de vrais moments d’amitié avec d’autres. J’ai trouvé auprès de chacun de la sensibilité, de la générosité et de la bonne humeur. Et si les imbibés sont comme cela, les imbibeurs ne manquent pas non plus de ces qualités. J’ai eu le bonheur de bavarder avec Christian, Tristan, Caroline, Hassan, Benoît et Thierry. Ils sont chaleureux, ouverts, accessibles. Parce que cette histoire d’amour n’est pas à sens unique.
Pour conclure je voudrais évoquer la classique réaction de ceux à qui on parle de Ange :
« Ange ?... Ah oui, c’était pas un groupe des années 70 ? » Oui ! Ange était déjà un groupe des années 70. Le groupe ! Mais que cette belle image sépia au parfum baba-cool ne vous abuse pas. Ange est aussi un groupe de 2007 et bien vivant, n’en doutez pas !
z
Estelle du Jura 
(Viry)
 
Je me présente : Estelle, jurassienne, 22ans.
 
"Je connais Ange depuis que je suis née. C'est le groupe fétiche 
de mon père, français, sinon c'est plus du genre Deep Purple, 
Led Zepplin voir Black Sabbath. Il les a connu à leurs débuts 
car mon père était à l'armée avec le voisin des 
Frères Decamps puis il a connu ma mère et je suis arrivée. 
Il a fallu me donner un prénom, comme tout le monde, et mon père 
pencha pour...devinez quoi...Ange!!!!Ma mère a refusé alors j'ai 
promis à mon père que ma fille portera le nom de ANGE.
 
 Le meilleur souvenir que je garde, c'est biensûr, le premier 
concert de Ange que j'ai fait, toujours avec mon papa!!! J'avais 9ans, à 
l'époque, nous avions une vieille voiture, une 104 blanche, et pour aller 
jusqu'au concert, je nous revois, mon père et moi, poste à fond 
avec une cassette des chansons de Ange qu'il avait enregistré quelques 
années en arrière, en train de chanter "Tout feu, Tout flammes", 
"Ces Gens-là" et "La gare de Troyes" ou "Le 
cimetière des Arlequins".
Et, pour finir la soirée en beauté, j'ai serré la main 
de Mr DECAMPS CHRISTIAN!!!
 Depuis Ange reste mon groupe mythique et à 
ma grande surprise : le 21 juin 2007, qui se déplace à Oyonnax, 
ma ville natale, ANGE, 13 ans après je me retrouve à leur concert...Elle 
est pas belle la vie!!!
 
 Voilà, juste des petites anecdotes du lien que je tisse avec 
Ange et ce depuis 22ans et reste et restera ANGEntée par leurs chansons!! Je 
vous laisse sur ces bonnes paroles car "Il est déjà tard, 
Pèlerins, il est grand temps de partir, Rangez vos nénuphars, 
vous n'avez plus le temps de lire...."  
 z
Gérard PRUDHOMME.Alias 
EGNA ....retourné par un ANGE qui sauve la Vie
Pourquoi parler d’autrefois plus que naguère ? Il est où le vent des moissons... Je resterai comme autrefois, plus que naguère Fidèle à mes quatre saisons...
Il y a longtemps, longtemps, lorsque le futur existait, la gueule béante et la dent aiguisée prêtent à bouffer la Vie, j'eus l'audace d'acheter cette galette noire et sillonnée endormie dans sa pochette où cinq échevelés et cinq reflets d'échevelés semblent narguer un diable et un dieu concupiscents et avides d'ordre établi; et oui! C'est cette couverture de CARICATURES qui m'a fait pousser les ailes! Toujours aussi audacieux, du moins autant que l'on peut l'être à 17 ans, je l'ai goûté la galette sans me méfier un seul instant de son danger potentiel, pourtant averti des risques à tâter aux drogues si douces soient-elles, ce goût, ah! ce goût, stupéfiant!
Je me faisait une idée fleur bleue des anges, des êtres asexués, un peu roses, rondouillards et "zèlés", pour tout dire un peu le contraire de ce que je me considérais être, mais celui-ci, ouah......! Un vrai avec des cornes tricolores sur des têtes baissées prêtent à enfoncer les portes du mensonge et avec des couilles (oh!) ,des grosses gonades chargées de "tout est spermi" en ce monde des seventies aux saveurs officielles pom!pom!pidouesques et sans d'estaing.
Alors je fus content - et le suis encore d'ailleurs- et comme tout mes potes étaient contents, alors j'étais content et je le fut d'autant plus qu'avec un SOIR DU DIABLE non pas emprunté mais emprunté à l'ANGE j'échappais à l'offrande de mes services aux militaires et cet an de gagné, me permettait de trouver du boulot car à c't'époque-ci sans affirmer que le turbin courait la rue on pouvait dire qu'en la courant on en trouvait, même à 17 ans. Grâce à ANGE! C'est donc sans compter mon maigre salaire que j'offrais mon écot à ces FILS DE MANDRIN et leur EMILE pas encore au CIMETIERE, quel DELIRE ! Sans le savoir je m'imbibais à l'ANGE, je me délectais à ses mots, à ses notes, à son décor et m'agrippais à ses deux ailes principales qu'étaient Christian et Francis Décamps. De LUMIERE de festivals en LUMIERE de festivals - pop! qu'ils festivaient en c'temps là- de Saint-Gratien à Auvers, SUR LA TRACE des peintres, d'aquarelles en aquarelles, je volais! Je le jure ! Je jurev que je volais de scènes en scènes et je planais tant et tant, qu'il ne me souvient guère où je me posais; que voulez-vous MES SOUVENIRS S'EMBROUILLENT, J'AI LA MEMOIRE QUI ROUILLE; il me revient des Palais des sports, des salles plus ou moins propres, des églises sans prie-dieu où le genou à terre l'imbibé, sans le boire, frappait rageusement le parquet de son poing griffé par la magie d'un AU-DELA DU DELIRE. Pris dans un GUET-APENS j'étais FOU, TOUT FEU TOUT FLAMMES, le MOTEUR à fond je ne m'arrêtais guère qu'en GARE DE TROYES et je devins EGNA ce qui VU DU CHIEN d'un célèbre imbibé du doux nom d'HERBES FOLLES peut paraître paradoxal. Mais, SEVE QUI PEUT! La guerre de la vie arriva -autrement dit les emmerdes- et me voilà rendu aux LARMES DU DALAï-LAMA. Le TROU! Non pas celui de LA CASE, mais le noir, ce noir du café quotidien que l'on ingurgite chaque matin pour tenir le coup à défaut de tordre celui de la VIE qui n'est PAS UNE HYMNE...
L'Ange est immortel nous dit-on, c'est à l'aube 
du XXI ème siècle, en 200? ou 200!, je ne sais plus, que j'en 
ai eu la révélation dans une petite ville de Dordogne pas très 
loin de Lascaux, là vous savez où, sur les parois du sel, a eu 
lieu la première expo photo ! Les Fils de Mandrin en tournée, 
juré! C'était affiché! Quelle émotion à l'écoute 
de ce coucou, coucou, coucou, annonciateur d'une tignasse en forêt, mes 
yeux en étoile se sont transformés en galaxie et mes oreilles 
en coquillage à la vue de ce sacré bonhomme éclairé 
et au son de sa voix toujours lactée, non, non , non, non Christian n'est 
pas mort car sa bande encore danse autour de mille feux! Tiens, ce nouvel Ange 
a un sexe ? Quel beau sexe! Il danse en plus et quelles cordes vaginales! Caro 
qu'elle s'appelle d'après le néerlandais en pleurs à mes 
côtés, -" c'est comme dans le disque-" kime dit le zollandais 
en bon français; et les titres s'égrainent et je chiale et.... 
-"je serais pendu demain..."- merde! Koikecèquesikecè 
cette orgasme vocale Boofy (C'est aussi mon premier surnom, excusez du peu Môssieur 
Haas...) ? Ah! C'est le fiston Décamps, le n'veu du tonton Francis, pour 
avoir un air de famille, il l'a! Quel air, du doigté dans la gorge et 
quant aux claviers, un Christian! (fallait la faire celle-là dirait le 
Père...). Les titres, de petits bijoux en gros joyaux (La gare... La 
Trace...Les Grands Espaces...), continuaient à s'égrainer et ma 
graine angélique germait à ce nouvel ANGE, ce foutu APPRENTI SORCIER 
de Christian, ce MESSIE tout est possible, ce FOU D'UNE AUTRE VIE avait agité 
sa bragu...euh! baguette, la magie opérait de nouveau et je m'aérais 
déjà au SOUFFLE de ses nouveaux VERS....
z
Ollivier - Genoble
Pas facile de proser une passion et encore moins celle qui m’accompagne 
depuis plus de 35 ans…. en voici la chronologie
 
Mon premier souvenir était dans les années 74 ou 
75, mon frère (connu sous le surnom Lagousse) qui devait avoir 14/15 
ans, revenait de son premier concert et me dit un truc du genre « ohhhh, 
c’était génial…. » 
en me parlant de ANGE qui venait d’animer la salle polyvalente de Laval…
Ai-je été « impressionné » du haut de mes 10/11 
ans… en tout cas je suis vite tombé dans la marmite en piquant les vinyles 
de mon frère et en achetant d’autres dés que mon pouvoir d’achat 
me l’a permis…
J’étais aussi à l’affût de la moindre info en parcourant 
les « Best » et « Rock & Folk », je me souviens 
en particulier d’un article montrant le fils de Christian (je crois qu’il s’appelait 
Tristan…. Qu’est-il devenu ???) jouant de la batterie et avoir été 
envieux de la chance qu’il avait… Je lisais aussi les critiques poétiques 
« Coups de plume » de Christian…
Je me souviens aussi de l’article parlant du groupe qui enregistrait « 
Guets-apens » à Pruillé… il se trouve que 79/80, j’allais 
étudier à Anger et je passais tous les lundi et vendredi devant 
le panneau indiquant « Pruillé »  
que je regardais défiler par la fenêtre du car… j’avais 
aussi pris quelques cours de guitare au bahut et notre prof nous avait dit avoir 
été « joué » avec le groupe lors de l’enregistrement 
de guets-apens… cela n’a pas suffit a me donner les doigts au talent de Brézovard, 
de Deffer… ou de Hassan…
Cela faisait déjà pas mal d’années que j’étais fan 
et pourtant toujours aucun concert… tout allait rentrer dans l’ordre lors de 
la tournée « Moteur » dans les années 8..1 ou 2 ( 
?) pour le concert du Mans ! 
Nous voilà parti avec mon frère et deux amis… pour apprendre devant 
la salle que le concert est annulé pour cause de maladie de Christian……
Je poursuis ma passion sans « live » (y’avait même pas de 
vidéo à l’époque, rare passage en télé !)…
Je migre dans les Alpes à la fin des années 80, je rate « 
Pink Floyd » à Grenoble pour cause de budget limité d’objecteur 
de conscience mais je me rattrape rapidement avec enfin mon premier concert 
de ANGE au festival Brel à St Pierre de Chartreuse. C’est la tournée 
« Tout feu tout flamme » qui me permet enfin de mettre de vrais 
images sur cette passion qui se poursuit, je les revois ensuite au Summum de 
Grenoble mais je ne sais plus pour quelle tournée….
En parallèle, j’étais bien entendu adhérent aux différentes 
« Armées des ombres », « Guy de Bréhade » 
pour suivre le file… puis le perdre ! La pelote est-elle finie ?… des infos 
sur les carrière solo de Christian et Francis …. plus d’info… puis en 
2001, je ne sais plus comment (peut-être sur internet qui n’était 
pas encore si répandu), je découvre que ANGE et son fan club viennent 
faire une convention en Isère !!!!… à Porcieu Amblagnieu !
Quelle redécouverte… et depuis ma vie ANGElique est relativement publique 
sur le forum de « Un Pied Dans La Marge », plein de concerts (pas 
loin de 10 par an en moyenne), de photos et surtout de rencontres d’imbibés 
et du groupe… 
Je ne sais absolument pas ce que m’apporte ANGE !!!???… mais pouvais-je passer 
à coté d’une telle passion avec les 2 ailes d’ange à mon 
prénom « Ollivier » et un 3ième 
prénom qui est « Ange » en l’honneur d’une grand-mère 
s’appelant Angèle !
z
 
J'attends donc 
vos témoignages dans ma boîte aux lettres.
 
Faites vivre cette page !
Merci pour Ange et les imbibés 
! 
  
Joël LINTZ